mercredi 10 février 2010

Comment le conte du 5/7 de la rue du Clos de la Cave est devenu le cauchemar du 5/7 de la rue de la Paix


C'était une petite maison dans la prairie quand elle a été bâtie vers 1860 par une demoiselle, à côté d’un vignoble, avec des écuries et un jardin donnant sur l’avenue de la République : aujourd’hui les écuries sont sur le terrain des voisins et le jardin est devenu une cour pour faire place à un immeuble de cinq étages au 75, avenue de la République. Plusieurs propriétaires s’y sont succédé et la rue du Clos de la Cave est devenue la rue de la Paix ; les derniers propriétaires ont dit que c’était la maison du bonheur ! Aujourd’hui, quatre copropriétaires se partagent les lieux et plus de 10 habitants vivent dans les neuf pièces de la maison, qui trouvent, eux aussi, que c’est une maison heureuse et même "la maison du Bon Dieu", car elle en a vu passer du monde : invités, étrangers du monde entier, personnes en difficulté, étudiants, et les familles élargies !

Mais voilà qu’en 1993 un arrêté de péril est pris pour l’îlot d’à côté, au 1 et 3 rue de la Paix, et c’est là que les ennuis commencent ! Impossible de faire les travaux de ravalement de la façade sur rue du 5 et 7 alors que pendant des années l’immeuble mitoyen est étayé par des poutres sur le trottoir : En 2000, le conseil municipal décide finalement d’acquérir ces immeubles et d’en faire des logements sociaux, mais début 2001 tout change quand le lot est vendu à un promoteur, lequel voudrait acquérir le 5 et 7, mais la maison du bonheur n’est pas à vendre !

Et les travaux de construction d’un immeuble de standing commencent, au lieu des logements sociaux prévus…, et les ennuis avec. Il faut des années de procédure pour que les problèmes de mitoyenneté soient résolus et que le ravalement de la façade du 5 et 7 puisse enfin se faire, en 2007. Mais entre temps un stagiaire à la mairie est passé par là pendant l’été 2006 : la façade n’est pas encore ravalée, c’est une sacrée aubaine pour classer la maison en emplacement réservé pour réaliser les logements sociaux qui n’ont pas vu le jour au 1 et 3… Quelle ironie !

C’est ainsi que la maison du bonheur est devenue le port de l’angoisse…

Famille Cailliez


P.S.: Le stagiaire n’a pas vu que le terrain est trop petit pour les logements sociaux prévus. Lors des 2 enquêtes publiques du PLU, le commissaire-enquêteur, lui, a bien compris que la réservation de cette parcelle était injustifiée et il l’a écrit dans son rapport, mais la mairie n’en a tenu aucun compte.

Si le jusqu’au-boutisme continue à prévaloir, qu’adviendra-t-il donc ? La destruction de la maison et son remplacement par un tout petit immeuble sans âme, pour un coût total important, un minimum de logements sociaux, des familles hors de chez elles et une perte irréversible pour le patrimoine vincennois… Au bénéfice du bien public, vraiment ?...
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4 commentaires:

René a dit…

Bon courage, je suis de tout coeur avec vous!

Stéphane a dit…

C'est tout le problème avec les élus qui se bercent d'autosatisfaction..

Leur aveuglement et leur mépris pour leurs administrés finiront par avoir raison d'eux.

Courage a vous les Caillez!

Youssef a dit…

Bon courage la famille Caillez, je déménage si vous perdez.

Joao Filipe Ribeiro de Abreu a dit…

Bon courage la famille Cailliez, je suis de tout coeur avec vous et espère que ce problème va vite se régler!